Lori ne comptait plus les heures qu'ils avaient passés dans la voiture. Elle avait l'impression que ça faisait plusieurs jours qu'ils étaient coincés dans les méandres de la ville. La brunette avait clairement la sensation qu'Atlanta avait doublé de volume en une nuit.
Le camps prévu pour les survivants par l'armée ne présentait plus aucun sens. Effectivement trop de monde s'y précipitait, et ça ne semblait vraiment pas possible que l'armée puisse garantir la sécurité d'autant de monde. D'un commun accord avec Shane qui semblait être aussi impatient qu'elle de trouver un endroit à l'abri de la contamination qui commençait à faire rage.
Malgré la conversation qu'elle avait eu la veille avec une femme croisée sur la route, aller dans cet endroit... Bref ça sentait mauvais à des kilomètres. Aussi,Lori, Carl et Shane décidèrent de ne plus chercher à aller là-bas, mais au contraire trouver quelque chose loin de là, loin de toutes cette folie.
Zigzager entre les voitures, les gens qui voulaient avancer en laissant leurs voitures là était digne d'un chemin de croisade. Ce n'était pas la peine d'attendre, le bouchon faisait bien plusieurs heures de long.

"Ca suffit. partons d'ici, à trois on y arrivera. On trouvera d'autres personnes... C'est pas possible"

Lori était fatiguée, énervée et faisait tout son possible pour ne pas se laisser submerger, mais bon, dans ce genre de situation, il est bien souvent trop dur de se contrôler, voire même impossible. Alors lorsqu'un homme la bouscula de plein fouet, la belle hurla

"J'EN AI MARRE!!!"

Soufflant elle regarda les deux hommes qui l'accompagnaient qui s'étaient arrêtés et s'étaient regardés mutuellement, surement peu habitués à la voir dans cet état.

"Je suis désolée... Ca fait deux jours qu'on arrête pas. Ca va merci..."

Voyant que les deux jeunes gens semblaient bien pressés en direction opposée de la ville, Lori ne pu s'empêcher de demander

"Est-ce que je peux vous demander ou vous allez? Vous avez pensé à un autre endroit?"

Quelque part la jeune maman était soulagée de voir qu'ils n'étaient pas les seuls à avoir décidé de chercher un autre endroit et d'avoir laissé tombé l'abri de fortune conseillé par le gouvernement. Jetant un regard vers son fils et Shane elle s'assura qu'ils ne partent pas trop loin. Il fallait faire attention.
Soufflant un bon coup avant que son nouvel interlocuteur ne lui réponde, Lori se força à se calmer en respirant calmement et en fermant les yeux un instant, comme pour concentrer son énergie pour continuer à avancer et ne pas dépenser ses forces dans la colère face à cette situation.

Lori se forçait à se calmer et à respirer. Vu la situation, ce n'était pas donné à tout le monde. La brunette était prête à parier que les gens ne tarderaient pas à devenir fou. Cet homme qu'elle venait de croisé semblait d'accord, il n'y avait plus rien en ville

"Oui, on s'est dit la même chose, trop de gens s'y précipitent. Alors on a décidé d'aller ailleurs."

La jeune femme qui accompagnait l'inconnu semblait pressée, comme si elle avait déjà un endroit où aller. Comme si elle savait exactement quoi faire. Souriant, Lori voulut tout de même en savoir plus:

"Est-ce qu'on peut faire un bout de chemin ensemble?"

Même si son nouvel interlocuteur ne lui avait finalement pas répondu à sa première question, Lori fit signe à Shane et à Carl qu'il était temps d'avancer.

"Ne prenez que le strict nécessaire, ne vous chargez pas trop"

Elle-même ne récupéra que son plus gros sac à dos et de l'eau qui leur restait. C'était décidé, ils avaient laissé leur voiture à l'abandon. Nombreux au loin faisaient le même choix. Finalement, l'inconnu confia qu'ils n'avaient pas vraiment d'idées à part celle de fuir la ville et aller le plus loin possible. Remarque c'était déjà un début.

"JE sais bien, on en vient, c'est pour ça qu'on a préféré partir. On en pouvait plus. Ce refuge ne me disait rien qui vaille"

Dans tous les cas la proposition était faite, peut-être qu'en faisant un bout de route ensemble, ils limiteraient les mauvaises rencontre. Vu la situation actuelle, il fallait non seulement craindre les rôdeurs, mais aussi les gens normaux qui profiteraient de la situation pour jouer les gros durs.
Dans tous les cas, le trio jetait un dernier regard vers la ville, les deux jeunes gens ne semblaient absolument pas regretter leur départ. Oui il n'y avait rien à regretter, dans tous les cas, ils n'y seraient pas en sécurité. Remarque le seraient-ils quelque part? Ca c'était la grande question.